le chevalier guignette

Actitis hypoleucos



Ordre : Charadriiformes Famille : Scolopacidés

Taille : 19 à 21 cm Poids : 40 à 60 grammes Envergure : 32 à 35 cm

Age maximum : 10 ans

Aspect

Le plumage du Chevalier guignette est brun-gris barré de brun foncé sur le dessus qui contraste particulièrement avec le dessous blanc cassé. Le bec , long et rectiligne est un outil indispensable pour sonder la vase en quête de nourriture. Les pattes sont gris verdâtre pâle. En vol, on perçoit assez nettement la bande blanche qui traverse les ailes surtout lorsque celles-ci sont arquées vers le bas et battent par saccades. Egalement évident, le croupion sombre.

Comportement

C'est le plus petit Chevalier. A peine plus gros qu'une Alouette des champs.
Le Chevalier guignette a des habitudes plutôt solitaires et s'observe généralement en petites bandes. Marche en hochant la tête et l'arrière-train. Il se pose volontiers sur les pierres ou le bois flottant dans l'eau.

Habitat

Durant la majeure partie de l'année, le Chevalier guignette fréquente les berges des étangs et des cours d'eau. Il préfère les bancs de galets aux rives sablonneuses, mais visite aussi les marais côtiers, la mangrove et les lagunes . Cet oiseau est capable d'exploiter la moindre pièce d'eau, depuis une digue inondée jusqu'à de simples flaques. La plupart des chevaliers guignettes du Nord de l'Eurasie parcourent chaque année des milliers de kilomètres entre leurs sites de nidification et leurs quartiers hivernaux dans le sud de l'Afrique, en Inde et dans le sud-Est asiatique et en Australie.

Aire de répartition

Certains oiseaux hivernent en France, mais la majorité des chevaliers guignettes migre à l'extrême ouest de l'Europe, en Afrique subsaharienne et de l'Asie à l'Australie. Il migre isolément ou en petits groupes, surtout de nuit et il est alors révélé par son cri de contact. Il revient en avril-mai.

Cet oiseau niche en Eurasie boréale et tempérée, depuis l'Irlande et l'Espagne au Kamtchatka. La majorité de la population européenne niche en Scandinavie. En France, il niche dans les Pyrénées-Atlantiques, le Massif central, les Alpes, le Nord-Est, principalement en milieu montagnard jusqu'à 1500 mètres.

Reproduction

La parade peut prendre place avant ou après la migration de printemps vers les zones de nidification. Des parades aériennes papillonnantes permettent de créer des liens au sein des couples. A cette époque, mâle et femelle chantent souvent tout en volant au ras de l'eau. Chaque couple établit son territoire au bord de l'eau et le défend âprement. La taille en est variable mais, dans les régions où la nourriture abonde, les couples peuvent n'être distant que de 120 mètres. Une seule ponte annuelle.

Le nid est toujours au sol, près de l'eau, en général dans la végétation touffue. Il peut varier d'une simple cuvette à une coupe soignée et tapissée d'herbes que les oiseaux dissimulent avec divers végétaux Les oeufs, au nombre de 3 à 5, sont beige crème à vert pâle , tachetés de brun-rouge.

Les deux adultes se partagent l'incubation qui dure entre 21 et 25 jours. . Les oeufs éclos, les parents guident les poussins loin du nid, vers un endroit riche en nourriture et à l'abri des prédateurs.

Capables de se nourrir seuls presque tout de suite, les petits suivent les adultes pendant trois semaines, se figeant dès que leurs parents poussent un cri d'alarme. Le mâle quittent normalement la nichée au bout de 12 jours et est suivi, deux semaines plus tard, par la femelle. Les jeunes sont alors pratiquement capables d'effectuer le long voyage vers les quartiers d'hivernage.

Nourriture

Elle se compose de vers, de petits crustacés, d'insectes et de leurs larves, d'araignées, de mille-pattes, de tétards et d'autres petits invertébrés.
Le Chevalier guignette trottine sur ses petites pattes à la limite de l'eau pour traquer les invertébrés. Toutes sortes d'insectes, des forticules aux papillons, tombent sous on bec effilé. Le guignette passe l'essentiel de sa journée à se nourrir, mais consacre quelques instants, au milieu de la journée, au repos et à la toilette de son plumage. Là où le bétail est présent, le guignette picore les bouses où abondent mouches et larves .

Chant

Oiseau loquace. Ses cris de contact sont de sifflements rapides, clairs et très sonores, un peu descendants « hii-dii-dii-dii-dii ». Il pousse un « iiit » traînant et perçant s'il est dérangé. Le chant nuptial du mâle, un trille rapide répété rythmiquement est émis en vol : « didihihihi ».

Vol

À l'envol, il lance un cri perçant « ididi » et vole souvent au ras de l'eau, avec des séries de battements d'ailes nerveux, interrompues par d'infimes pauses lors desquelles les ailes sont incurvées vers le bas. Il paraît légèrement bossu, ou sans cou, et tient, pendant les phases de vol à faible hauteur et glissé, les ailes arquées vers le bas

Statut : Espèce protégée en France (liste rouge)

36 autres espèces de la même famille :

Barge à queue noire
Barge rousse
Bécasse des bois
Bécasseau cocorli
Bécasseau de Baird
Bécasseau de Bonaparte
Bécasseau de Temminck
Bécasseau falcinelle
Bécasseau maubèche
Bécasseau minute
Bécasseau rousset
Bécasseau sanderling

Bécasseau semipalmé
Bécasseau tacheté
Bécasseau variable
Bécasseau violet
Bécassin à long bec
Bécassine des marais
Bécassine double
Bécassine sourde
Chevalier à pattes jaunes
Chevalier aboyeur
Chevalier arlequin
Chevalier bargette
Chevalier culblanc

Chevalier gambette
Chevalier stagnatile
Chevalier sylvain
Combattant varié
Courlis cendré
Courlis corlieu
Phalarope à bec étroit
Phalarope à bec large
Phalarope de Wilson
Tournepierre à collier
Vanneau huppé